La Révolution Française

 

La Révolution Française n’est pas partie d’Alsace et de sa population. Dans son ensemble, elle ne la voulait pas.

Les Cahiers de Doléances ne comportaient pas de demandes subversives, mais des mesures profitables à la région. Le clergé et la noblesse étaient conservateurs et le Tiers État accusait des tendances libérales.

L’Alsace eut 24 représentants (1/3 par ordre) aux États Généraux.

 

Suite à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, la ville de Strasbourg entra en effervescence pour demander les suppressions des abus et des taxes. Le 21 juillet 1789, le peuple envahit l'Hôtel de ville de Strasbourg et le pille de fond en comble. La troupe n’intervint pas. Dans les campagnes, les paysans se soulevèrent.

La renonciation par la noblesse et le clergé de leurs privilèges (4 août 1789), la proclamation des droits de l’Homme et du Citoyen avec la fière devise « Liberté, Égalité, Fraternité » eurent un écho favorable.

 

A cette époque, la province d’Alsace fut divisée en deux, le Bas Rhin et le Haut Rhin.

La situation commença à changer lorsque la Révolution s’attaqua à l’église avec la dissolution des Ordres religieux et la prise en main des biens de l’Église.

L’Assemblée Nationale vota la "constitution civile" du Clergé le 12 juillet 1790 et, de ce fait, les membres de cet ordre devenaient fonctionnaire et payés par l’état.

Mais l’Alsace avait une situation particulière avec de nombreux protestants et juifs.

 

Au moment de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche, le 20 avril 1792, le capitaine Rouget de l’Isle, composa son hymne révolutionnaire "Chant de guerre pour l'armée du Rhin",  chanté pour la première fois dans le salon du maire de Strasbourg et qui devint  la « Marseillaise ».

 

En Alsace, les mesures révolutionnaires et la terreur provoquèrent un profond malaise, de sorte que l’opposition devint presque générale.

La terreur fut terrible en Alsace avec des exécutions, des perquisitions, …

Des mesures absurdes furent mises en place avec par exemple la remise des coiffes alsaciennes aux mairies.

 

En 1793, les mesures de terreur des Jacobins entraîna la « grande fuite » des alsaciens (40.000 à 50.000 habitants) vers le Palatinat. Suite au renversement de Robespierre, les paysans revinrent progressivement.

Mulhouse, qui faisait partie de la Confédération Helvétique, fut rattaché à la France le 28 janvier 1798. Ce qui permit la reprise du développement industriel de la ville.

Le coup d’état de Napoléon Bonaparte le 18 brumaire (9 novembre 1799) entraîna la fin de la Révolution française.

 

En conclusion, la Révolution Française a, selon les historiens, fait rentrer l’Alsace dans l’unité française.

(Suite)